Il fut un temps où jeter son mégot sur le sol sonnait comme une attitude naturelle. Même si le geste est aujourd'hui moins ostentatoire, les mégots sont toujours là par dizaines de milliers à joncher trottoirs, caniveaux et chaussées. En septembre 2019, il a fallu moins de deux heures aux 90 participants d'un cleanup pour récolter 18 000 mégots autour du terminus du métro de Balma-Gramont. En juin de la même année, un ramassage organisé dans le quartier de Balma-Lasbordes par une vingtaine de volontaires recueillait, lui, plus de 7 000 mégots en moins de deux heures.
500 litres d'eau souillés par un seul mégotUne étude évalue à 8 millions le nombre de mégots jetés chaque minute dans le monde. Aussi, une cigarette compte 2 500 substances chimiques, "dont une cinquantaine toxiques ou cancérigènes", rappellent les responsables de l'association française du World cleanup day. À lui seul, un mégot pollue 500 litres d'eau. Des mégots qui, s'ils ne sont pas ramassés, rejoignent souvent la Garonne ou le canal du Midi pour terminer leur course dans la mer. Lessivé par les pluies, leur contenu souille également les nappes phréatiques.
Un cendrier pour recyclerEn janvier, la mairie de Balma installait un premier cendrier urbain à l'entrée du square Eugène Bonnet. Financé dans le cadre du budget participatif de la ville, le dispositif recueille les mégots déposés par les passants. Tous sont ensuite confiés à l'entreprise toulousaine Easytri, qui les recycle pour les transformer en plaques de cellulose vouées à la fabrication de mobilier urbain.
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