Thursday, September 30, 2021

Perpignan: enfermée dans une voiture en plein soleil, une femme meurt après 10 jours de coma

Police (illustration) - AFP

Le 15 septembre, les secours sont appelés pour intervenir à Perpignan. Un homme de 37 ans s'inquiète du malaise que sa compagne a fait dans leur voiture. Sur place, la femme, née en 1991, semble totalement déshydratée. Elle est conduite en urgence à l'hôpital mais tombe dans le coma et meurt dix jours plus tard, le 25 septembre. Une enquête est ouverte et la version du malaise présentée par le mari est remise en cause.

Dans le coffre de la voiture, les policiers ont découvert des coussins, une couette, un cendrier… Se pose alors la question de savoir si la femme n'a pas été séquestrée dans l'habitacle. A ce titre, l'homme a été placé en garde à vue avant d'être remis en liberté sous le statut de témoin assisté, a appris BFMTV de source proche de l'enquête, confirmant une information de l'Indépendant.

Selon nos informations, le couple n'est pas connu des services de la justice ni des associations pour des disputes mais, la mère de la victime a indiqué aux enquêteurs que "son gendre maltraîtait sa fille". La famille a même évoqué des épisodes de violences récurrents. Certains voisins ont indiqué que l'homme entretenait une pratique radicale de l'islam radical et qu'il ne laissait jamais sortir sa femme seule. Une information néanmoins nuancée par une source proche de l'enquête qui parle simplement d'un homme converti à la religion musulma ne.

Son profil est en tout cas au coeur de l'enquête et une autopsie de la victime doit être pratiquée mercredi afin d'en savoir plus sur les causes de sa mort.

Article original publié sur BFMTV.com

Wednesday, September 29, 2021

Une femme enfermée dans une voiture en plein soleil décède après 10 jours de coma: son compagnon soupçonné de l’avoir séquestrée

Publié le mercredi 29 Septembre 2021 à 10h30

Une jeune femme de 30 ans a perdu la vie à Perpignan après avoir été enfermée dans une voiture. Les enquêteurs pensent qu'elle était séquestrée dans le véhicule et que cela aurait entraîné sa mort.

Le 15 septembre dernier, les secours sont appelés à Perpignan parce qu'une femme a fait un malaise dans une voiture, complètement déshydratée. C'est son compagnon de 37 ans qui donne l'alerte, et elle est rapidement transportée à l'hôpital.

Là-bas, elle tombe dans le coma et est malheureusement décédée dix jours plus tard. La police a ouvert une enquête et semble dubitative quant à la version donnée par le mari. En effet, les officiers ont retrouvé des coussins, une couette et un cendrier dans le coffre du véhicule. Ils envisagent donc la piste d'une séquestration et le Français de 37 ans a été placé en garde à vue.

Monday, September 27, 2021

"Mon mari est un chandelier" : l'objectophilie, ce sujet qui divise les scientifiques

Peut-on s'éprendre de tout, même d'un objet ? Il faut croire que oui. Yuri Tolochko, 36 ans et 100 000 followers sur Instagram, vient de quitter sa poupée en silicone - il l'avait épousée en avril dernier - pour refaire sa vie avec un ... cendrier dont il apprécie l'odeur et le toucher métallique. Rain Gordon, institutrice en maternelle, préfère elle aussi les objets aux humains. La preuve, elle s'est mariée avec un attaché-case rencontré en 2015. Elle l'a même rebaptisé Gideon. Canulars ou vrais cas d'objectophilie ? 

Les chiffres, comme les études scientifiques, manquent pour évaluer le phénomène. Et tandis que les médias s'interrogent - souvent négativement - sur ce genre de pratique, l'horizon des possibles entre humains et non-humains ne cesse de s'élargir : chandeliers, gare, monument historique, hologramme, pirate du XVIIe siècle... La liste des objets de désir ne semble connaître aucune limite. Elle nous projette en tout cas bien au-delà des fameuses poupées sexuelles.  

"Les raisons qui poussent tant de gens ici ou ailleurs à nouer des relations privilégiées avec des non-humains, jusqu'à leur donner l'apparence de la félicité conjugale, restent encore mal comprises", explique Agnès Giard, anthropologue, chercheuse au sein du groupe de recherche Emtech (Emotional technologies) à l'université libre de Berlin. La revue Terrain y consacre son dernier numéro. Et son lancement s'est accompagné, jeudi 23 septembre, d'une conférence sur les "amours augmentées" au musée du Quai Branly, à Paris. 

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L'occasion de braquer les projecteurs sur un sujet qui divise profondément les experts. Pour les psychologues, l'attachement aux objets rentre dans la catégorie des paraphilies, c'est-à-dire des désordres légers. Le DSM-5, la cinquième édition du Manuel diagnostique et statistique des troubles mentaux, dispose même d'une case "Désordres paraphiliques non spécifiés" afin de tenir compte de "l'imprévisible inventivité de la libido humaine" pour reprendre les mots de Dominique Brancher, professeur de littérature à l'université de Bâle.  

Les sociologues, de leur côté, évoquent plutôt un mécanisme de défense ou d'adaptation lorsqu'il s'agit d'expliquer l'attachement à un objet. Par exemple, lorsqu'il y a une pénurie de maris ou d'épouses - c'est le cas au Japon - il devient logique de se tourner vers un amant artificiel - qu'il s'agisse d'une poupée ou d'un hologramme. Ici ce n'est plus vraiment l'individu qui est malade mais la société. 

Un besoin de s'attacher avec ses tripes

Les anthropologues, enfin, avancent une autre théorie : "L'être humain possède une propension naturelle à établir des rapports avec les choses. Pour exister, nous avons besoin de nouer des liens avec notre environnement, de nous attacher par notre intellect mais aussi par le coeur, les tripes" explique Agnès Giard. Selon le temps et l'endroit où l'on se trouve, cette capacité est plus ou moins grande et plus ou moins bien acceptée.  

"Nous avons tendance à l'oublier dans notre société occidentale basée sur la rationalité, mais il existe des civilisations dans lesquels les animaux ne sont pas considérés comme tels. Ce sont en réalité des humains que nous voyons comme des toucans, des jaguars ou des singes. Au Japon, des légendes racontent que des pierres peuvent accoucher...", détaille Agnès Giard.  

Sur notre bon Vieux Continent, l'homme considère plutôt son environnement comme une ressource à exploiter. Les plantes servent à l'élaboration de médicaments. Les animaux sont transformés en aliments ou servent pour la fabrication de vêtements. "Ce rapport que nous avons avec le monde qui nous entoure nous impose de ne pas nous attacher à des objets", constate Agnès Giard. Les tentatives de légiférer en matière de robotique sexuelle en sont la preuve, estime la scientifique. En 2017, la députée démocrate socialiste luxembourgeoise Mady Delvaux a présenté un projet de loi européen dont le but était d'empêcher l'attachement aux machines. 

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"Une aberration totale. Pour ceux qui s'attachent, les non-humains sont des personnes, susceptibles d'avoir une intériorité, des intentions et des sentiments, poursuit l'anthropologue. Ce n'est pas seulement une stratégie identitaire que l'on pourrait résumer par : regardez je suis objectophile, j'aime un objet, je suis quelqu'un d'intéressant". Pour l'heure, notre société balaie ces émotions d'un revers de manche, s'intéressant plus aux conséquences possibles sur les déviances sexuelles ou l'avenir de l'espèce humaine. "Il faut sortir de cette vision réductrice consistant à dire que l'attachement aux objets relève d'une pathologie", estime Agnès Giard. A défaut de se mettre d'accord, les scientifiques ont trouvé là un nouvel objet d'étude .  

Sunday, September 26, 2021

Au tribunal, Alexandre Benalla nie tout tabassage et évoque des « gestes techniques ratés

Ce sont les images qui ont provoqué le « Benallagate ». Un chargé de mission de l'Élysée, venu en observateur au cortège de la Fête du Travail émaillée cette année-là de heurts violents, brutalisant un jeune homme au cœur de la capitale.

Au septième jour du procès de l'ancien collaborateur d'Emmanuel Macron, le tribunal arrive au cœur du dossier avec, sur les chaises des parties civiles, Georgios D. et sa compagne, Chloé P., tous deux molestés ce jour-là.

D'une voix tranquille, le juge assesseur Edmond Brunaud relit les dépositions de témoins de la scène, qui disent avoir cru voir un « CRS qui se lâchait », décrivent un « tabassage », de la « violence gratuite ».

« C'est une scène violente, mais je ne porte pas de coups volontaires », assure à la barre Alexandre Benalla, droit dans son costume sombre, qui répète avoir « interpellé » un « agresseur de policiers » dans un contexte de « guerre civile ».

« C'est une tentative de maîtrise de ma part qui a été très brouillonne, mais je n'ai pas mis de coups volontaires pour lui faire mal », poursuit-il.

Au fil de l'interrogatoire, l'audience tourne au ping-pong sémantique avec le tribunal. Des « coups » ? Des « gestes techniques ratés », pour Alexandre Benalla. Un « étranglement » ? Une « clé au cou » qui « n'a pas marché parce qu'il était trop excité ». Une « balayette » ? Une « tentative de la ramener au sol ».

« Ça m'a coupé le souffle »

Le tribunal visionne toutes les vidéos des faits : au ralenti, image par image - « ça s'appelle de la chirurgie », sourit Edmond Brunaud.

Vient la vidéo la plus connue, celle de Taha Bouhafs, militant LFI devenu journaliste. Sur l'écran, on voit Vincent Crase, ex-employé LREM et coprévenu d'Alexandre Benalla, attraper Georgios D. et le traîner, avec des CRS, sur plusieurs mètres. Il le menace d'une main, ils ont un bref échange verbal. C'est là qu'intervient Alexandre Benalla : il saisit Georgios D. par l'arrière, par le cou. On le voit ensuite lui porter un coup à la tête.

« J'essaie de le rattraper par l'épaule », commence Alexandre Benalla, s'agaçant des rires qui parcourent la salle d'audience. « Il n'y a pas de main qui touche sa tête, elle effleure sa tête ».

- M. Benalla, c'est une main qui tombe franchement, relève le juge.

- C'est une main qui va attraper son épaule, il essaie de fuir.

- Pour vous, il essaie de fuir, là ?

- Oui, bien entendu. Il y a cinq CRS, ils arrivent pas à le maîtriser. Il est tendu d'une manière assez incroyable, il est très nerveux ».

La vidéo se poursuit et, alors que Georgios D. tombe au sol, Alexandre Benalla marche sur sa poitrine.

« Comme ça, la première fois, on se dit wow ! », lance le juge.

Le prévenu se met à mimer à la barre, affirmant : « Je suis déséquilibré », « je suis entraîné dans ma chute, je sautille et je l'effleure une demi-seconde ».

Dans la suite de la vidéo, on voit Georgios D. plié en deux.

« Je me souviens très bien, M. Benalla marche volontairement sur mon thorax, ça m'a coupé le souffle et, tout de suite, j'ai commencé à vomir », a décrit plus tôt le jeune homme à la barre. Son interpellation par des CRS, ensuite, sera aussi violente.

« Un traumatisme à vie »

Le couple a toujours expliqué être sorti fêter six ans de vie commune et avoir été pris par hasard dans les affrontements. Après une charge de CRS, il a lancé une carafe sur la police, elle un objet qui pourrait être un cendrier et une bouteille en plastique - un « acte irréfléchi », regretteront-ils, pour lequel ils ont été condamnés en 2019 à 500 euros d'amende.

Un certificat médical concluant à six jours d'ITT s'est avéré antidaté - une erreur involontaire, selon l'avocat de Georgios D.

Invitée par le procureur, Chloé P. prend la parole. « Sur le moment, ça a été très compliqué à vivre, les semaines, les mois et d'autant plus quand l'affaire a éclaté ».

« C'est pas facile, on ne comprend toujours pas pourquoi ça s'est passé comme ça aujourd'hui. Pour dire la vérité, je n'attends pas grand-chose de ce procès, dès le départ ce qu'on veut, c'est des excuses. Tout le reste c'est plus fort que nous, ça va rester un traumatisme à vie. »

Le procès d'Alexandre BenallaConsulter le dossier

Saturday, September 25, 2021

Au tribunal, Alexandre Benalla conteste tout «tabassage» place de la Contrescarpe

L'ancien chargé de mission à l'Elysée a voulu minimiser les faits qui lui sont reprochés, pour cette septième journée d'audience.

Des «gestes techniques ratés» mais «pas de coups volontaires» : à son procès à Paris, Alexandre Benalla a invariablement minimisé vendredi 24 septembre ses agissements le 1er mai 2018 place de la Contrescarpe, face à un tribunal sceptique.

Ce sont les images qui ont provoqué le «Benallagate». Un chargé de mission de l'Elysée, venu en observateur au cortège de la Fête du Travail émaillée cette année-là de heurts violents, brutalisant un jeune homme au cœur de la capitale.

«Je ne porte pas de coups volontaires»

Au 7e jour du procès de l'ancien collaborateur d'Emmanuel Macron, le tribunal arrive au cœur du dossier, avec, sur les chaises des parties civiles, Georgios D. et sa compagne, Chloé P., tous deux molestés ce jour-là.

D'une voix tranquille, le juge assesseur Edmond Brunaud relit les dépositions de témoins de la scène, qui disent avoir cru voir un «CRS qui se lâchait», décrivent un «tabassage», de la «violence gratuite». «C'est une scène violente, mais je ne porte pas de coups volontaires», assure à la barre Alexandre Benalla, droit dans son costume sombre, qui répète avoir «interpellé» un «agresseur de policiers» dans un contexte de «guerre civile». «C'est une tentative de maîtrise de ma part qui a été très brouillonne, mais je n'ai pas mis de coups volontaires pour lui faire mal».

Au fil de l'interrogatoire, l'audience tourne au ping-pong sémantique avec le tribunal. Des «coups» ? Des «gestes techniques ratés», pour Alexandre Benalla. Un «étranglement» ? Une «clé au cou» qui «n'a pas marché parce qu'il était trop excité». Une «balayette» ? Une «tentative de la ramener au sol».

Les vidéos vues image par image

Le tribunal visionne toutes les vidéos des faits : au ralenti, image par image - «ça s'appelle de la chirurgie», sourit le juge Brunaud. Vient la vidéo la plus connue, celle de Taha Bouhafs, militant LFI devenu journaliste, sur laquelle Le Monde a identifié Alexandre Benalla le 18 juillet 2018, déclenchant le scandale.

Sur l'écran, on voit Vincent Crase, ex-employé LREM et coprévenu d'Alexandre Benalla, attraper Georgios D. et le traîner, avec des CRS, sur plusieurs mètres. Il le menace d'une main, ils ont un bref échange verbal. C'est là qu'intervient Alexandre Benalla : il saisit Georgios D. par l'arrière, par le cou. On le voit ensuite lui porter un coup à la tête.

«J'essaie de le rattraper par l'épaule», commence Alexandre Benalla, s'agaçant des rires qui parcourent la salle d'audience. «Il n'y a pas de main qui touche sa tête, elle effleure sa tête». «Monsieur Benalla, c'est une main qui tombe franchement...», relève le juge. «C'est une main qui va attraper son épaule, il essaie de fuir.», rétorque Benalla. «Pour vous, il essaie de fuir, là ?», lui répond le juge. «Oui, bien entendu. Il y a cinq CRS, ils arrivent pas à le maitriser. Il est tendu d'une manière assez incroyable, il est très nerveux».

La vidéo se poursuit et, alors que Georgios D. tombe au sol, Alexandre Benalla marche sur sa poitrine. «Comme ça, la première fois, on se dit «wow !»», lance le juge. Le prévenu se met à mimer à la barre, affirmant : «Je suis déséquilibré», «je suis entrainé dans ma chute, je sautille et je l'effleure une demi-seconde». Dans la suite de la vidéo, on voit Georgios D. plié en deux. «Je me souviens très bien, Monsieur Benalla marche volontairement sur mon thorax, ça m'a coupé le souffle et, tout de suite, j'ai commencé à vomir», a décrit plus tôt le jeune homme à la barre. Son interpellation par des CRS, ensuite, sera aussi violente.

«Ca a été très compliqué à vivre»

Le couple a toujours expliqué être sorti fêter six ans de vie commune et avoir été pris par hasard dans les affrontements. Après une charge de CRS, il a lancé une carafe sur la police, elle un objet qui pourrait être un cendrier et une bouteille en plastique - une «acte irréfléchi», regretteront-ils, pour lequel ils ont été condamnés en 2019 à 500 euros d'amende.

Une certificat médical concluant à 6 jours d'ITT s'est avéré antidaté - une erreur involontaire, selon l'avocat de Georgios D. Invitée par le procureur, Chloé P. prend la parole. «Sur le moment, ça a été très compliqué à vivre, les semaines, les mois et d'autant plus quand l'affaire a éclaté».

«C'est pas facile, on ne comprend toujours pas pourquoi ça s'est passé comme ça aujourd'hui. Pour dire la vérité, je n'attends pas grand chose de ce procès, dès le départ ce qu'on veut, c'est des excuses. Tout le reste c'est plus fort que nous, ça va rester un traumatisme à vie.»

Friday, September 24, 2021

Opinion | Avec les «nudge», transformer l'entreprise... sans contraindre

Publié le 24 sept. 2021 à 16:08Mis à jour le 24 sept. 2021 à 16:40

46 %. La ville de Londres a réussi à réduire drastiquement les mégots de cigarettes dans ses rues. Comment ? En installant des cendriers sur lesquels était inscrite une question «qui est le meilleur footballeur du monde ? ». Les fumeurs ont pu voter entre Ronaldo et Messi en jetant leurs mégots dans la bonne partie du cendrier.

Choisir un aliment en fonction du score nutritionnel affiché sur son emballage, réserver une chambre d'hôtel au moment où un pop-up nous informe que cinq autres personnes sont également actuellement en train de regarder la même offre... tous ces exemples sont des techniques de «nudge».

Yvelines. Elancourt : alcoolique, il menace sa mère et lui fait vivre un enfer

Un homme de 40 ans a été condamné pour des menaces et des violences proférées contre sa propre mère, à Elancourt (Yvelines).

Par François Desserre Publié le 15 Sep 21 à 17:35  78actu Suivre ce média Condamné pour des violences et des menaces sur sa mère à Elancourt (Yvelines), un homme de 40 ans a été incarcéré à la maison d'arrêt de Bois-d'Arcy. (©78actu)

L'amour d'une mère pour son fils peut avoir une limite. Alexandre l'a largement franchie. Plus d'une fois. La dernière en date remonte au 12 septembre 2021, au domicile familial situé dans une résidence d'Elancourt. À deux pas du parc des Coudrays.

Ce dimanche soir, vers 19 heures, Alexandre rentre complètement ivre. Il carillonne. Sa mère lui ouvre. Lui se rue sur ses jeux de grattage. Sans crier gare, il se lève. Il évoque son ex-beau-père. « Je vais lui patater la gueule ! Même si je fais de la prison, je sors et je l'achève. »

« Je vais te flinguer »

Glissant la main vers un cendrier bleu, il poursuit en regardant sa mère droit dans les yeux. « Je vais te le casser sur la tête. Et si t'appelles les flics, je te tuerai ! Je vais te flinguer ! » Le tout est assaisonné d'une bordée d'injures qu'une mère ne devrait jamais entendre.

Alexandre file dans le sous-sol fumer une cigarette. La malheureuse en profite pour appeler la police. Car oui, elle a eu peur. Car oui, elle est à bout.

Les fonctionnaires trouveront Alexandre avachi sur une espèce de canapé. Un flash de whisky à la main.

Entendu, Alexandre va reconnaître les faits. Du moins ceux dont il a un vague souvenir dans les brumes de l'alcool. « Je bois trop… Du coup, j'ai des trous noirs… »

« J'ai le vin mauvais »

En réponse à ses juges, ce mercredi 15 avril, il va plus loin dans sa confession. 

« Quand je picole, je deviens violent et agressif. On va dire que j'ai le vin mauvais. Je comprends que ma mère ait peur de moi et qu'elle n'ait plus envie de me voir. »

Le prévenu.

Alexandre est un alcoolique. Il ne le nie pas. « Je bois depuis que j'ai 15 ans. J'en ai 40. J'ai travaillé un temps… Mais maintenant je suis au chômage. Au RSA. Et ça fait 20 ans que je suis dépressif. J'en ai marre de cette vie. »

« Je ne veux plus le voir »

Il n'est pas le seul. À la barre, sa mère exprime aussi sa lassitude. « Quand je pense à toutes ces années pendant lesquelles je l'ai soutenu… Il n'a aucune reconnaissance. Aucune Empathie. J'ai peur. Je ne dors plus la nuit. Je ne veux plus le voir. »

Le casier judiciaire ne peut que plaider dans ce sens : une somme de violences diverses et variées, avec comme premières cibles son ancien beau-père et sa mère. Sans parler de ce qui n'a pas été jugé mais qui transparaît du dossier : des violences sur ses sœurs.Alors, pour le procureur de la République, pas de doute. « Oui, Monsieur souffre bien d'un fléau : l'alcoolisme. Mais il oublie que sa mère l'héberge toujours à 40 ans. Et que si la loi prévoit que des parents ont des obligations envers leurs enfants, les enfants doivent naturellement avoir de l'estime et de la considération pour leurs parents. Monsieur manque complètement d'empathie. Je ne peux que demander une peine d'emprisonnement. »

Le tribunal décidera dans ce sens, prononçant 11 mois d'incarcération, une obligation de soins. Mais surtout une interdiction de contact et de se rendre dans la résidence où vit sa mère.

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    Thursday, September 23, 2021

    Les vérités du ténor du barreau Sven Mary : “Nos prisons sont pleines de Mohamed, Farid et de Karim; pas de Pierre, Paul et Jacques”

    Sven Mary sort son livre choc dans lequel il raconte les grosses affaires de sa carrière.

    Faut-il encore présenter l'avocat pénaliste Sven Mary, le ténor du barreau qui réussit l'exploit d'être aussi connu et réputé, craint et admiré, dans le sud que le nord du pays, ce qui est tout simplement exceptionnel ?

    À 50 ans, "Sven", comme chacun l'appelle dans les palais de justice du pays, tant il est inutile d'ajouter le nom de famille, a trouvé le temps, entre les procès qui l'attendent à la rentrée et la quantité d'affaires en cours, de sortir un livre dont la version française est publiée par les Éditions Kennes. Le titre est tout un programme : Sven Mary, L'avocat rebelle.

    Et bien évidemment, Sven Mary raconte ce jour où il a accepté d'assurer la défense de Salah Abdeslam, ce jour où, faisant son métier d'avocat, "j'avais pratiquement toute la Belgique contre moi".

    Nous sommes le vendredi 18 mars 2016 et l'avocat, à 16 h 11, reçoit un SMS envoyé par Mohamed Abdeslam : "Bonjour Maître Mary, c'est Mohamed Abdeslam. Merci de me contacter."

    Wednesday, September 22, 2021

    Interdiction de fumer à l’extérieur : dans les Yvelines, Le Port-Marly va tester des espaces sans tabac

    Interdiction de fumer à l'extérieur : dans les Yvelines, Le Port-Marly va tester des espaces sans tabac - Le Parisien Comme à Dammarie-les-Lys (Seine-et-Marne), la commune de Port-Marly (Yvelines) veut notamment protéger les enfants du tabagisme passif et «déshabituer les jeunes à voir la cigarette dans le paysage public». LP/Sophie Bordier Dans la rubrique

    Yvelines

    Nice: 500 bénévoles ont ramassé 750kg de déchets samedi

    500 bénévoles se sont mobilisés à Nice lors de la "journée mondiale du nettoyage de notre planète" ce samedi. Ils ont ramassé pas moins de 750kg de déchets.

    Plage jonchée de déchets. (illustration) © rey perezoso / Flickr CC Plage jonchée de déchets. (illustration)

    70.000 mégots et plus de 750 kilos de déchets ramassés: tel est le résultat de l'action menée, samedi, par des associations, bénévoles et agents de la métropole massivement mobilisés pour donner un coup de propre Nice, à l'occasion du World CleanUp Day, la "journée mondiale du nettoyage de notre planète".

    "Eveiller les consciences"

    C'est la 4e fois que la capitale azuréenne participe à l'opération. "Lorsque je vois tous ces mégots, je me dis qu'il y a encore des citoyens qui prennent la ville pour un cendrier permanent", a déploré le maire Christian Estrosi, face à nos confrères de France Bleu. Sur Twitter, il a écrit vouloir "éveiller les consciences sur les comportements à bannir pour préserver le cadre de vie et protéger l'environnement."

    "Eveiller les consciences", surtout celles des plus jeunes. D'après ActuNice, les écoles ont commencé l'opération grand nettoyage dès vendredi, et ont rejoint le mouvement le lendemain. Mélanie Laroche, coordinatrice développement durable à l'école internationale de Nice a accompagné quelques-uns de ses élèves:

    "Le but, c'est d'éduquer la nouvelle génération, les jeunes. Ce sera à eux, bientôt, de continuer ce qu'on vient de commencer aujourd'hui, en espérant qu'ils comprendront notre message: il faut protéger notre planète, c'est urgent de le faire", a-t-elle témoigné devant notre caméra. Ramasser, réutiliser, revaloriser les déchets

    L'association Rivage Nature était également présente samedi. Elle oeuvre dans la protection de l'environnement, mais elle ne se contente pas de simplement collecter les détritus. "On a ramassé une centaine kilos de déchets le long du Paillon [fleuve qui se jette dans la baie des Anges de Nice, NDLR]. Une partie de ces déchets va être réutilisée pour fabriquer des objets. L'idée est de revaloriser certains déchets sauvages qu'on va ramasser dans la mer, dans les rivières", nous explique Loïc Deltour, co-fondateur de l'association.

    D'autres villes ont participé au World CleanUp Day. Calais, Bordeaux, La Rochelle, ou encore Strasbourg. Au total, plus de 2000 lieux de ramassage ont été mis en place pour cette journée mondiale.

    Monday, September 20, 2021

    Johnny Depp abandonné à 15 ans : ces documents inédits qui lèvent le voile sur son enfance difficile

    Jeudi 16 septembre, le média Page Six a révélé que l'acteur hollywoodien Johnny Depp aurait été abandonné par sa mère, à l'âge de 15 ans.

    Dans le cadre de recherches pour la nouvelle série Discovery + "Johnny Depp v Amber Heard", le fixeur hollywoodien Paul Barresi a fait de nombreuses découvertes sur l'acteur et notamment sur son enfance. Johnny Depp qui a grandi avec un père absent et une mère "méchante" aurait été abandonné à l'âge de 15 ans par cette dernière. Des documents inédits du divorce de ses parents en attestent.

    Selon le document signé par Betty Sue Palmer et John Christopher Depp en 1981 : "L'épouse reconnaît par la présente que l'enfant mineur des parties... John C. Depp II est pleinement émancipé et autosuffisant". La réalité serait tout autre puisque l'ex de Vanessa Paradis a eu une enfance compliquée et n'était pas autosuffisant à cet âge-là. Paul Barresi explique même : "Il a dit que depuis l'âge de 11 ans, il a pris toutes sortes de substances, notamment de la marijuana, de la cocaïne, de l'ecstasy, du LSD (...). Sa consommation de drogue était un moyen d'échapper aux problèmes familiaux (...) Il a eu du mal à trouver des concerts dans un groupe de garage et colportait des stylos à encre en travaillant à temps partiel comme télévendeur".

    Le père de Lily-Rose et Jack n'était pas autonome financièrement et loin d'être émancipé à l'époque du divorce de ses parents. Paul Barresi a même confirmé : "Il n'y a aucun dossier judiciaire attestant qu'il ait jamais été légalement émancipé.". Johnny Depp a donc du se débrouiller par lui-même pour vivre avant de connaître le succès des années plus tard.

    L'acteur de Pirates des Caraïbes a vécu cette enfance difficile aux côtés de ses deux sœurs et de son demi-frère. Il avait confié avoir reçu des coups "que ce soit avec un cendrier ou un téléphone" et s'était exprimé après la mort de sa mère. S'il l'avait adoré pendant de nombreuses années, l'acteur avait reconnu qu'elle était 'l'être humain le plus méchant" qu'il ait jamais rencontré de sa vie.

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    © MPP

    2/12 - Johnny DepJohnny Depp à la première de "City of Lies" lors de la 47ᵉ édition du Festival du Cinéma Américain de Deauville le 5 septembre 2021.

    © OLIVIER BORDE

    3/12 - Johnny DepJohnny Depp en conférence de presse lors de la 47ᵉ édition du Festival du Cinéma Américain de Deauville, France, le 5 septembre 2021.

    © Zuma Press

    4/12 - Julien Temple, Johnny Depp et Victoria Mary ClarkePremière du film "Crock of Gold : A few rounds with Shane MacGowan" dans le cadre du 55e festival international du film de Carlsbad (Karlovy Vary) en République Tchèque, le 27 août 2021.

    © Europa Press

    5/12 - Johnny DeppL'acteur américain Johnny Depp présente le film "Minamata" lors de la 5ᵉ édition du BCN Film Fest à Barcelone, Espagne, le 16 avril 2021.

    © Action Press

    6/12 - Christian Jungen, Victoria Mary Clarke, Johnny Depp, Gina Deuters et Stephen DeutersPremière du film "Crock of Gold : a few rounds with Shane MacGowan" à Zurich, le 2 octobre 2020.

    © Claudia Albuquerque

    7/12 - Johnny DeppJohnny Depp lors du photocall du gala "Monte-Carlo Gala for Planetary Health" organisé par la Fondation Prince Albert II de Monaco, le 24 septembre 2020.

    © Jean-François Ottonello

    8/12 - Johnny DeppJohnny Depp lors du photocall du gala "Monte-Carlo Gala for Planetary Health" organisé par la Fondation Prince Albert II de Monaco, le 24 septembre 2020.

    © AGENCE

    9/12 - Johnny DeppJohnny Depp à la première du documentaire "Crock of Gold: A Few Rounds with Shane MacGowan" au festival international du film de Saint-Sébastien (Donostia), le 20 septembre 2020.

    © Europa Press

    10/12 - Johnny DeppJohnny Depp présente le documentaire 'Crock of Gold A few rounds with Shane Macgowan' au festival international du film de Saint-Sébastien (Donostia), le 19 septembre 2020.

    © Backgrid UK

    11/12 - Johnny DeppJohnny Depp la sortie de la Cour royale de justice à Londres le dernier jour du procès en diffamation contre le magazine The Sun Newspaper, le 28 juillet 2020.

    © Backgrid UK

    12/12 - Johnny DeppJohnny Depp, souriant, arrive à la cour royale de justice à Londres, pour le procès en diffamation contre le magazine The Sun Newspaper, le 20 juillet 2020.

    Le Lions club Decize a doté la commune de cendriers muraux

    L'opération "Zéro mégot", lancée par le Lions club Decize, continue sa marche en avant avec succès.

    En dix mois, une cinquantaine de cendriers muraux ont été installés à Decize sur les façades des commerçants. Cette opération vertueuse se prolonge dans les communes voisines.

    Collectés et recyclés

    À Champvert, dernièrement, Daniel Chicard et Roger Loctor, membres du Lions club, sont venus remettre quatre cendriers : trois aux commerçants champivertins et un au maire, Daniel Caillot.

    « Notre objectif est d'en installer quatre-vingts, on ira au-delà selon la demande », explique Daniel Chicard. « Les commerçants sont intéressés. Ils jouent le jeu, installent les cendriers sur un support avec deux vis, les rentrent le soir (pour ne pas risquer le vol) puis récupèrent les mégots dans des sacs que nous fournissons, qui seront ensuite collectés par nos soins. »

    Que deviendront tous ces mégots ? « L'idée va loin dans le recyclage. D'ici la fin d'année, ces collectes de mégots partiront en Bretagne dans une société, la seule en France qui traite les mégots pour les transformer en mobilier urbain. »

    Cette initiative du Lions club fera peut-être des émules dans les cinq autres clubs de la Nièvre, voire au-delà, dans toute la zone Centre. « Effectivement, c'est déjà arrivé sur d'autres actions, par exemple celle des "Vacances en plein air", l'avenir nous le dira. »

    L'épicière, la coiffeuse et le cafetier ont réceptionné avec joie ce cendrier, un extincteur jaune et bleu aux couleurs du Lions, presque un objet d'art, en tout cas un objet très utile.

    Sunday, September 19, 2021

    Bergerac installe des cendriers urbains pour faire la guerre aux mégots

    A l'occasion du World Clean Up Day, la journée mondiale du nettoyage de la planète ce week-end, la mairie de Bergerac a annoncé l'installation de cendriers urbains. Pendant trois ans, 210 mégotiers (70 chaque année) vont être installés dans la ville pour inciter les habitants à ne plus jeter leur fin de cigarette sur la voie publique. 

    Ces mégotiers ressemblent comme deux gouttes d'eau aux poteaux installés le long des trottoirs. La seule différence : un petit trou avec un cendrier pour déposer vos mégots. Si vous faites un petit tour dans le centre ville de Bergerac, vous verrez des colonnes à mégots place du Maréchal de Lattre de Tassigny ou rue de la Résistance au coin du tribunal judiciaire. 

    Il fallait agir car il y a trop de mégots par terre selon le maire de Bergerac Jonathan Prioleaud : "Aujourd'hui, soit ils sont ramassés par les balayeuses soit par nos agents quand il balaie la rue mais ils sont mélangés avec les autres détritus. Là, on va crée une vraie filière de recyclage". Il ajoute : "On passera ensuite à une partie plus répressive en 2022 car nous allons verbaliser les gens qui jettent leurs mégots par terre."

    World clean up day : sous les masques, la plage

    Plus d'un an après le début de la pandémie de Covid-19, rien n'a changé : les masques chirurgicaux peuplent toujours la nature et finissent dans la mer. A l'occasion de la journée mondiale du ramassage des ordures sauvages, France 3 revient sur ce "nouveau fléau".

    En seulement trois heures, 750 kilos de déchets et 70.000 mégots ont été ramassés. A Nice, près de 500 bénévoles se sont rassemblés sur la plage à l'occasion du World clean up day, samedi 18 septembre.  Lors de cette journée mondiale de ramassage des ordures sauvages, les habitants du monde entier sont invités à rammasser les ordures sauvages, jetées négligemment, qui s'amassent dans la nature.

    "Lorsque je vois tous ces mégots, je me dis qu'il y a encore des citoyens qui prennent la ville pour un cendrier permanent", a déploré le maire, Christian Estrosi, auprès des participants. 

    Un cendrier... et une poubelle permanente.

    Depuis plus d'un an, un nouveau type de déchet vient s'ajouter à la liste des ennemis publics n°1 : les masques chirurgicaux, utilisés pour lutter contre la pandémie de Covid-19. Déjà, en mai 2020, dès les premiers jours du premier déconfinement, ils avaient envahi la Méditerrannée.

    A cette époque, Laurent Lombard nous faisaient part de ses inquiétudes. "Ca va devenir un vrai désastre écologique. Il y a une semaine, je ne voyais qu'un gant de temps en temps, ensuite, j'ai commencé à en voir de plus en plus",  s'alarmait le fondateur de l'association Opération Mer Propre, qui, avec des équipes de plongeurs, organise régulièrement des ramassages citoyens sur le littoral azuréen.  

    Maintenant que le masque fait partie de notre quotidien depuis plus d'un an, force est de constater que rien n'a changé. Au détour d'une balade, on remarque rapidement qu'il y en a toujours autant dans les rues, dans les forêts, dans les cours d'eau, dans la mer. 

    Des dizaines de masques retrouvés à chaque sortie plongée

    "Le problème, ce sont les incivilités", souligne Pascal Calmels, président d'Opération Mer Propre. "Si les gens arrêtaient de jeter des masques partout, on en aurait pas dans la Méditerrannée". D'autant plus que peu d'entre nous voudraient ramasser et toucher un masque usagé, qui a possiblement été en contact avec un virus. Alors, le masque reste dans la rue, jusqu'à ce que le vent l'emporte. Il finira dans la mer, phénomène aggravé par les orages et les intempéries.

    "A chaque sortie plongée, on trouve des masques. Cela varie, mais c'est minimum une dizaine", note Pascal Calmels. Il souffle : "C'est un vrai fléau". 

    Les masques font désormais partie du paysage marin. Quand ils ne flottent et ne dérivent tout simplement pas, ils s'accrochent aux filets, aux rochers, parfois mêmes aux animaux. C'est ainsi que les plongeurs d'Opération Mer Propre avaient retrouvé une étrille, un petit crabe de la région, prit au piège dans les élastiques d'un masque

    Aucune région de France ni du monde est épargnée. Une étude, publiée au mois de décembre 2020 par l'ONG de défense des océans OceansAsia, affirme que plus d'1,56 milliards de masques se sont retrouvés dans les eaux du globe l'année dernière (lien en anglais). Ce chiffre doublera, triplera-t-il d'ici la fin de la pandémie ?

    Chaque mois, dans le monde, 129 milliards de masques seraient utilisés, selon une étude publiée en juin 2020 par l'American Chemical Society (lien en anglais).   

    Le masque chirurgical est un cocktail polluant : il est composé d'une tige en fer ou en aluminium, des élastiques en caoutchouc et des fibres en polypropylène, une forme de plastique.

    "Des études en laboratoire ont montré que le polypropylène en masse met 500 ans à se fragmenter et se dégrader", souligne Maria-Luiza Pedrotti, chercheuse du CNRS à l'Institut de la mer de Villefranche-sur-Mer

    Des conséquences dramatiques

    Mais avant cela, dans la mer, le masque se délite jusqu'à devenir des particules de plus en plus petites, souligne l'étude d'OceansAsia. Ces particules de microplastiques vont s'ajouter à celles déjà en suspension dans les mers du globe – il y en aurait 24,4 milliards de milliards, selon une étude publiée le 9 septembre dernier dans la revue Microplastics and Nanoplastics (lien en anglais).  

    Ce qui a des effets catastrophiques pour la faune marine. "Des expériences montrent que les microplastiques nuisent aux espèces aquatiques, ainsi qu'aux tortues et aux oiseaux : tube digestif bouché, appétit diminué, comportement alimentaire modifié", explique National Geographic. "Résultat, ces animaux grandissent et se reproduisent moins bien. Avec leur estomac rempli de plastique, certains meurent de faim".

    Ainsi, devant l'urgence, Pascal Calmels aimerait que le jour de ramassage des déchets soit appliqué toute l'année, et pas seulement un jour par an. Il conclut : "On a déjà gâché la planète, autant faire un petit effort pour nos enfants". 

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    Saturday, September 18, 2021

    "Olympia", l’hommage aux divas de Rébecca Balestra

    Du théâtre façon gala de variété, de la poésie de gueule de bois qui a déjà séduit La Bâtie et se joue ce vendredi et samedi au TLH de Sierre. Dans "Olympia", la comédienne Rébecca Balestra se métamorphose en reine du glamour et de l'auto-dérision.

    "Olympia" est un spectacle beau. Parfaitement. Avec un beau piano à queue et un bel orchestre à cordes dans les plus grandes salles. Un récital donc. Avec des chansons. Particulières les paroles de ces chansons. Elles ont la beauté des abysses. "N'abandonne pas" débute ainsi, accompagné par un pianiste en smoking qui butine chez les classiques comme chez Peter Gabriel: "On dit que t'es au bout du scotch/ Que t'es plus qu'à la bière que t'as raté le coche/ Que t'as bien mordu la poussière/ Dieu que c'est moche/ Ta main tu t'en sers comme d'un cendrier/ Tu te pisses dans les poches/ Tu tiens plus debout sans t'accrocher…"

    On visionne le tableau. Peu ragoûtante à première vue cette histoire de poche. Il y a toutefois un mais: la personne qui nous déclame cette poésie de la débine en mode parlé-chanté-slamé est une jeune femme en robe de soirée, talons vertigineux, coupe de champagne, coiffure qui en impose, sa silhouette illuminée par une poursuite et son œil charbonneux passant du pianiste au public avec un regard de défiance. Une réminiscence de Dalida croisée avec Mina et Fairuz. Un personnage. Une diva. La comédienne genevoise Rébecca Balestra.

    >> A voir, Rébecca Balestra chante "Porno Romanica":

    Formidable performance d'humour caustique

    Olympia, c'est bien sûr la célèbre salle parisienne. C'est aussi symboliquement une sorte de Graal, le club des grandes dames de la variété et de la chanson internationale: Oum Kalsoum, Sylvie Vartan, Juliette Greco, Piaf, Barbara, Michelle Torr, Warda, Cesaria Evora… Toutes ont franchi les portes de cette Olympe de la chanson.

    "Olympia", dans sa forme, est un hommage à ces célébrités. Avec Steinway à queue, changement de robes, jeté de roses et cordes luxuriantes. Sauf que cet "Olympia" est aussi une formidable performance d'humour caustique et d'auto-flagellation de la part d'une comédienne qui manie avec finesse le glamour le plus chic et la trivialité la plus brute.

    Le show déraille. La musique, d'une beauté discrète à faire passer Richard Clayderman pour un dodécaphoniste, se retrouve alors en porte-à-faux avec l'attitude de la "star" ou avec les poèmes du récital, tous signés Rébecca Balestra. En voici un autre pour la bonne bouche. Il s'appelle "Nuit de follo": "Une nuit j'ai voulu compter les étoiles, mais y en avait trop/ Je me suis collé les semelles y'avait du dépôt sur le sol/J'ai vomi trois lavabos/ Je me suis fait un suçon/ Moi solo dedans l'aisselle… "

    Seules les chansons de variété disent la vérité

    Ces textes, délicatement scandés avec une diction parfaite en mode ré mineur, on peut les retrouver dans un recueil nommé "Minuit Soleil", titre de l'une des chansons du spectacle "Olympia", publié chez l'éditeur romand art&fiction.

    Il y a peu, quelqu'un disait (était-ce l'écrivaine Annie Ernaux? Le metteur en scène Alexandre Doublet?) que seules les chansons de variété disent la vérité. Il peut être cucul la praline ce répertoire de variété. Qu'on le veuille ou non, il accompagne pourtant régulièrement des moments cruciaux de nos existences. "Olympia" est ainsi aussi un hommage malicieux à ce répertoire des cœurs brisés et des âmes en peine. S'y plonger est une madeleine de Proust au goût acidulé.

    Thierry Sartoretti

    "Olympia" en tournée: au TLH de Sierre (VS), les 17 et 18 septembre 2021, à l'Arsenic de Lausanne (VD), du 30 septembre au 3 octobre 2021 et au CDN de Besançon (F), du 26 au 28 octobre 2021.

    L'association CherBOUGEtoi déclare la guerre aux mégots

    Pour 1 € symbolique, achetez votre cendrier de poche et aidez l'association CherBOUGEtoi à combattre le jet de mégots dans la rue.

    Par Rédaction C'est à Cherbourg Publié le 16 Sep 21 à 15:52  C'est à Cherbourg Suivre ce média Une centaine de cendriers de poche est à vendre dans les boulangeries Renouf à Octeville, Martinvast, Virandeville et Les Pieux. (©CherBOUGEtoi )

    A l'occasion du festival Effet Mer en juillet dernier, l'association CherBOUGEtoi avait fait fabriquer des cendriers de poche pour sensibiliser les Cherbourgeois à la protection des océans.

    Vous allez dire qu'on rabâche, mais chaque mégot jeté par terre a toutes les chances de finir dans la mer s'il atterrit dans une grille d'évacuation des eaux pluviales, puisqu'elles sont directement reliées à l'océan, sans traitement ou filtration.

    C'est ce que la municipalité essaye de faire comprendre aux Cherbourgeois grâce aux campagnes de sensibilisation « Ici commence la mer ».

    Pour rappel, il s'agit de plaques qui ont été fixées au sol pour rappeler aux habitants que ce qui est jeté par terre finit dans l'eau.

    Pourtant, on trouve toujours autant de mégots par terre, c'est pourquoi l'association CherBOUGEtoi a décidé de lancer l'opération « Mon Cotentin sans mégots ».

    Grâce à la participation financière de la Ferme aquaponique du Cotentin, 200 cendriers de poche ont été fabriqués pour l'occasion.

    La moitié a déjà été distribuée, et le reste a été réparti dans les boulangeries Renouf à Octeville, Martinvast, Virandeville et Les Pieux.

    Que les Cherbourgeois du centre-ville se rassurent, 200 cendriers supplémentaires sont en cours de fabrication et seront répartis dans des commerces de Cherbourg-centre mais également des communes déléguées.

    Environ une quinzaine de commerces a déjà proposée à l'association d'être point de dépôt des cendriers.

    La liste des commerces partenaires sera communiquée sur la page et le groupe Facebook CherBOUGEtoi, ainsi que sur le site internet cherbougetoi.com

    Avec ces cendriers de poche qui sont hermétiques et donc sans odeurs, les fumeurs n'ont plus aucune excuse pour jeter leur mégot par terre !

    Chloé BriegelPrésidente de CherBOUGEtoi

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    Friday, September 17, 2021

    Hergé - Cendrier La chaise Longue - Milou - Tintin (1985)

    Hergé - Cendrier La chaise Longue - Milou - Tintin (1985) - Catawiki Créez votre compte gratuit Cookies

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    Le récap’ du jeudi 16 septembre : l’essentiel de l’info dans la Manche en un clic

    Par Rédaction La Presse de la Manche Publié le 16 Sep 21 à 21:02  La Presse de la Manche Suivre ce média Le choc après l'annonce de l'annulation du « contrat du siècle » entre la France et l'Australie, les réactions des élus locaux, la question du port du masque en intérieur… Voici l'essentiel de l'actu du jour dans la Manche. (©DP)

    Comme tous les soirs, nous vous proposons un récap' de l'actu du jour dans la Manche.

    → Plus d'informations sur Côté Manche→ Plus d'informations sur La Gazette de la Manche→ Plus d'informations sur C'est à Cherbourg

    En matinée

    Manche : après 19 ans de mandat, Yann Perrotte laisse la direction de Force OuvrièreA la tête de l'union départementale de Force Ouvrière depuis 19 ans, Yann Perrotte a laissé sa fonction à Sandrine Gamblin à l'occasion du congrès qui s'est déroulé ce mardi.

    Rachelle Barion, secrétaire confédérale de FO (à gauche), était présente pour assister à la nomination de Sandrine Gamblin à la tête de l'union départementale, à la place de Yann Perrotte. (©Victor FIEVRE)

    Les plus anciens commerçants du marché de Cherbourg prennent leur retraiteSur les marchés du Cotentin, depuis 25 ans, Marie-Christine Cardet vend les produits confectionnés par son mari Paul. Les commerçants vont prendre leur retraite.

    Reportée trois fois, la première édition du festival Green River Valley aura bien lieu à VainsAprès trois reports, le festival Green River Valley va enfin pouvoir exister du vendredi 24 septembre au samedi 25 septembre. On pourra écouter Sinsemillia, Biga Ranx et d'autres.

    Cotentin : les aidants de personnes en difficulté peuvent se retrouver autour d'un caféUn projet, porté par des associations, institutions et professionnels du médico-social, est mené sur le territoire du Clic des marais (Manche) pour accompagner les aidants.

    Carolles. Un premier festival itinérant, Les Ludions, a lieu ce week-endLe premier festival Les Ludions se tiendra ce week-end des 18 et 19 septembre 2021 à Carolles (Manche) avec pour objectif de rendre l'art accessible à tous.

    Philippe Letellier, président des Ludions, est à l'initiative du premier festival d'art itinérant Les Ludions organisé ce week-end à Carolles (Manche). (©La Gazette de la Manche)

    Cherbourg : l'association Cœur et Cancer, fidèle soutien de l'hôpitalDepuis de nombreuses années, l'association Cœur et Cancer est un soutien de poids pour l'hôpital de Cherbourg.

    Manche : Ludovic s'apprête à courir un raid de 300 kmLe Raid de l'Archange, ralliant le Mont Saint-Michel à Beaumont-Hague (Manche), s'élancera ce jeudi soir à minuit, pour 300 km à effectuer en autosuffisance et sans assistance.

    Manche : le CIO aide les élèves en décrochage ou sans solution dans le parcours scolairePour certains jeunes, il n'est pas évident de trouver sa voie dans le parcours scolaire. Le Centre d'Information et d'Orientation et ses 11 psychologues dans la Manche les aident.

    Les infos à retenir

    L'Australie annule son « contrat du siècle » avec la France et Naval GroupL'Australie s'engage avec les États-Unis et la Grande-Bretagne dans un nouvel accord stratégique, et a décidé d'annuler le « contrat du siècle » de 12 sous-marins avec la France.

    La ministre australienne de la Défense était l'une des invités d'honneur d'Emmanuel Macron dans le cadre de l'inauguration du « Suffren »en juillet 2019 à Cherbourg.

    Etats-Unis, Australie et Royaume-Uni scellent un vaste pacte de sécurité : une « décision regrettable » pour la FranceLes Etats-Unis, qui cherchent à renforcer leurs alliances face à la Chine, ont annoncé mercredi un vaste partenariat de sécurité avec l'Australie et le Royaume-Uni.

    Benoît Arrivé réagit après l'annulation du contrat de l'Australie : « c'est un coup de poignard »Le choix de l'Australie de rompre le contrat qui l'unissait avec la France, confirmé ce jeudi 16 septembre 2021, suscite l'émoi à Cherbourg, épicentre du dossier en France.

    Annulation du contrat de l'Australie : pour David Margueritte, « le gouvernement doit s'expliquer »David Margueritte, président du Cotentin, avoue une grande déception à l'annonce de la rupture de contrat entre l'Australie et Naval Group mais veut rester optimiste pour la suite.

    Annulation du contrat avec l'Australie : un député de la Manche demande des comptes au GouvernementAprès l'annulation du contrat qui unissait la France et l'Australie, Philippe Gosselin, député de la Manche, demande la création d'une commission d'enquête parlementaire.

    Philippe Gosselin propose la création d'une commission d'enquête parlementaire autour de la rupture du « contrat du siècle ». (©LPDM)

    A 108 ans, Geneviève Nicolle se fiche d'être la nouvelle doyenne de la MancheGeneviève Nicolle, née Galton, était restauratrice au Mont-Saint-Michel. Rencontre avec une dame de tempérament, doyenne de la Manche de 108 ans.

    Un naturaliste filme un poisson-lune dans la baie du Mont-Saint-MichelSébastien Provost, un naturaliste, a filmé un poisson-lune dans la baie du Mont-Saint-Michel, vendredi 10 septembre. C'est une rencontre assez rare dans la Manche.

    Manche : le masque, on s'en passe avec le pass ?Dans la Manche le port du masque est obligatoire dans certains lieux au moins jusqu'au 30 septembre, et parfois malgré l'obligation de présenter un pass sanitaire. On fait le point

    Pour ne rien manquer…

    Cotentin : un terrain vendu pour y construire des logements de haut standingL'ancien terrain de la SNSM de Barneville-Carteret (Manche) devrait être vendu à la Société Sotrim Producteur de Caen. Des logements de haut standing devraient être construits.

    Cotentin : entre dépit et colère, ils jettent l'éponge et ferment l'unique bar-tabac du villageUn an après leur rachat du vénérable et historique Le Tournebride au Vast (Manche), Gabriel et Julien Pelfrêne se retrouvent dans l'obligation de jeter l'éponge.

    Saint-Hilaire-du-Harcouët. Le pôle médico-social mis en lumière par l'objectif de Stéphane JanouLe Labomylette et le photographe Stéphane Janou met en image le quotidien des professionnels de L'ADSEAM. L'exposition sera sur le parvis de la mairie de Saint-Hilaire-du-Harcouët.

    Cherbourg a noué des liens forts avec l'AustralieAu-delà de l'aspect économique, l'annonce de la rupture de contrat de l'Australie avec Naval Group est un coup dur pour Cherbourg et sa communauté australienne.

    La CGT dénonce la réorganisation de la Poste sur le secteur de Cherbourg-en-CotentinCet été, une réorganisation de la Poste sur le secteur de Cherbourg-en-Cotentin a fait réagir la CGT, qui dénonce une dégradation du service public et des conditions de travail.

    Le centre de vaccination de Granville va déménager à la salle Saint-NicolasLe centre de vaccination de Granville déménage à la salle Saint-Nicolas, rue Marine Dunkerque le mercredi 6 octobre.

    Le centre de vaccination de Granville déménage à la salle Saint-Nicolas, rue Marine Dunkerque à Granville le mercredi 6 octobre. (©©Adobe Stock )

    Cherbourg : départ de feu dans une école primaire de la villeRécré un peu agitée ce jeudi 16 septembre 2021 à l'école Paul-Bert de Querqueville ! Le feu a pris dans une petite salle inoccupée de l'école vers 10 heures.

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    Quatre grands excès de vitesse sur la route de la HagueQuatre automobilistes ont perdu leur permis de conduire mercredi 15 septembre 2021 pour des grands excès de vitesse dans la Hague.

    Manche : Ledentu, c'est plus de 45 ans d'expérience au service de l'espace vertCréée en 1974, l'entreprise familiale Ledentu est devenue une référence en matière d'espace vert. Elle compte trois magasins dans le Centre-Manche et près de 20 salariés.

    Centre-Manche : 6 sites atypiques à découvrir lors des Journées Européennes du PatrimoineDu vendredi 17 au dimanche 19 septembre, de nombreux sites du Centre-Manche ouvriront leurs portes au public à l'occasion de la 38e édition des Journées Européennes du Patrimoine.

    Samedi 18 et dimanche 19 septembre 2021, une visite libre du bunker central de la Pointe du Roc de Granville est organisée de 10 h à 12 h. L'occasion de découvrir des pièces uniques en lien avec l'histoire de Granville durant la Seconde Guerre mondiale. (©Archives Côté Manche – Vincent Giard)

    Cotentin : le Requiem de Mozart à l'Abbatiale de Lessay pour les Journées du patrimoineDans le cadre des journées du Patrimoine, la municipalité de Lessay a invité l'Ensemble Vocal de Canisy à interpréter le Requiem de Mozart dans sa somptueuse abbatiale.

    Cotentin : un bal des pelleteuses pour le début du chantier d'un projet d'habitat innovantInitialement prévue en 2021, la livraison du futur béguinage solidaire de Valognes a pris quelques mois de retard. 16 à 18 mois seront nécessaires pour réaliser les 28 logements.

    Montfarville : la commune a (enfin !) un conseil municipal au complet et un nouveau maireAprès de nombreux rebondissements, la commune de Montfarville a désormais un maire et un conseil municipal au complet, qui va devoir se retrousser les manches.

    Cyclisme. VIDEO : Benoît Cosnefroy sur le podium d'un sprint massif au Luxembourg !Le coureur de la Manche Benoît Cosnefroy a pris une surprenante 2e place lors de la 3e étape du Tour du Luxembourg, ce jeudi 16 septembre 2021.

    Cotentin : venez participer à la 7e édition de l'A2H Nature ce dimancheIls étaient 760 à prendre le départ de la dernière édition de l'A2H Nature en 2019. Cette année, les bénévoles sont prêts à accueillir encore plus de participants !

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    Thursday, September 16, 2021

    Pourquoi y a-t-il encore des cendriers dans les avions alors qu’il est interdit d’y fumer depuis 20 ans

    Avez-vous déjà remarqué que le sigle interdit de fumer dans les toilettes des avions est placé sur un cendrier ?

    L'interdiction de fumer dans les avions est mondiale depuis 2015, date du début des années 2000 pour la Belgique et la France mais carrément des années 1990 pour les USA. Alors pour ceux qui pensent (comme on y a d'ailleurs aussi pensé) que ce sont juste de vieux avions sur lesquels on a mis un sticker interdisant de fumer, ce n'est pas le cas.

    Lire aussi : Il faut demander la permission avant de descendre son siège dans l'avion

    Une vidéo sur TikTok d'une hôtesse de l'air qui explique justement ce mystère a fait le buzz. Sous le pseudo @flyingkaylee, Kaylee met souvent en ligne des vidéos révélant les secrets des coulisses de son travail.

    On vous épargne le teasing de la vidéo et les questions-fausses réponses proposées pour vous donner l'information directement : c'est la loi.

    Comme Forbes l'explique, suite au crash d'un avion de la compagnie Varig en 1973, les cendriers sont devenus obligatoires dans les avions. Une cigarette jetée dans la poubelle des toilettes avait pris feu et tué 123 personnes.

    Lire aussi : Le mémo d'United Airlines à ses employés : on n'attache pas les passagers avec du scotch !

    Certes, une autre loi interdit de fumer mais celle qui oblige la présence de cendrier dans les avions est plus ancienne et prévaut. Ils sont toujours obligatoires aujourd'hui, au cas où un petit malin ne pouvait pas s'empêcher de fumer et ne saurait quoi faire de ses cendres. Alors au lieu de les planquer sous son siège et de faire brûler l'avion, il aura le cendrier.

    Cet élément est pris très au sérieux lors de l'inspection d'un avion avant le décollage. En 2009, un vol de British Airways au départ de Londres Heathrow avait été retardé parce qu'un des cendriers était défectueux et qu'il fallait trouver de quoi le remplacer, sans quoi l'avion ne décollerait pas.

    Wednesday, September 15, 2021

    Arrêtez de jeter vos mégots de cigarette, optez pour un cendrier de poche

    Jeter son mégot par terre est problématique pour l’environnement. En effet, ces déchets mettent plusieurs années à se décomposer. Ils dégradent aussi la propreté des rues. Voilà pourquoi les fumeurs sont invités à utiliser de plus en plus un cendrier de poche.

    Une start-up a dressé des corbeaux pour ramasser des mégots et des déchets. Une initiative intéressante, mais il existe une solution plus simple. Il s’agit d’utiliser un cendrier de poche. Cet objet n’est pas une innovation, car il existe depuis de nombreuses années. Cependant, les fumeurs n’ont pas l’habitude de l’utiliser alors que ce geste simple aiderait considérablement à la préservation de la planète.

    Utilité d’un cendrier de poche

    L’usage du cendrier de poche est facile à adopter au quotidien. Hermétique, il ne laisse pas l’odeur des mégots se répandre. Les cendres sont contenues correctement. En effet, le cendrier de poche est spécifiquement conçu pour contenir les mégots, mais aussi les restes de chewing-gums et les cendres. Par la même occasion, il permet de réduire le nombre de déchets de mégots par terre.

    Le geste est facile et simple, mais écologique comme le fait de trier ses mails. Il suffit d’ouvrir la boîte et d’y mettre le mégot. Généralement, il peut contenir 4 à 20 mégots selon le modèle. Pour les petits contenants, il est conseillé de jeter les mégots conservés aux endroits prévus à cet effet dès que c’est possible.

    Impact environnemental des mégots par terre

    Si tous les fumeurs adoptaient le cendrier de poche, l’impact environnemental serait considérable. En effet, des tonnes de mégots de cigarette sont jetées par terre chaque année. Un Français sur trois ferait ce geste polluant selon les statistiques. Ainsi, les fumeurs aideraient à la préservation de l’environnement en utilisant un cendrier de poche. Pour rappel, un mégot mettrait 12 années pour se décomposer complètement.

    Coût et distribution

    Différentes sociétés proposent des cendriers de poche à petit prix. Elles reversent une part des bénéfices à des associations écologiques. De nombreuses initiatives sont aussi lancées pour distribuer ces objets écologiques. Des mairies et des régions ont lancé l’action “Zéro mégot à l’eau”. Dans le cadre de ce programme, les buralistes d’Aigues-Mortes, du Grau-du-Roi et de Saint-Laurent distribuent gratuitement 7 000 cendriers de poche. Dans la même lignée, l’association Recyclop a livré des cendriers de poche aux commerçants du quartier du Panier. En plus, elle a sensibilisé les jeunes sur l’action durant le festival “Ensemble sur les plages”.

    Des start-ups engagées dans la réduction des déchets de mégots

    Outre les associations et les mairies, de nombreuses start-ups se sont engagées pour réduire le taux de mégots jetés par terre. La start-up GreenMinded continue à installer les bornes de sondage qui ont été lancées à l’initiative de deux étudiantes. Ces bornes servent de cendriers ludiques. Les fumeurs peuvent y jeter les mégots pour être recyclés tout en répondant à un sondage.

    La start-up TchaoMego a aussi fait le buzz avec un projet innovateur. Son initiative consiste à transformer les mégots en doudoune et en matériau isolant pour les maisons. Les fondateurs sensibilisent le grand public à jeter les déchets dans l’un des points de collecte mis en place.

    Monday, September 13, 2021

    Benalla : le bodyguard qui voulait tutoyer les puissants [replay]

    Par Nathalie MP Meyer.

    Avec les enregistrements publiés par Mediapart le 31 janvier 2019, l'affaire Benalla rebondit de plus belle car ils nous confirment que l'ex-membre du cabinet du président de la République n'est pas à un petit mensonge ni à une petite infraction près. Mais aurait-elle rebondi aussi haut si le parquet de Paris s'était abstenu de diligenter une perquisition dans les locaux de Mediapart pour essayer d 'identifier les sources du journal ? Ce n'est pas l'un des moindres paradoxes de cette affaire.

    On imagine sans peine que l'Élysée a tout intérêt à ce que « l'affaire Benalla » reste bien l'affaire de M. Benalla et lui seul – et à vrai dire, c'est ce que sous-entendent les nouveaux éléments apportés par l'article de Mediapart. Mais avec la tentative de perquisition réalisée quelque jours plus tard dans des conditions qui ont surpris magistrats et avocats, le regard se tourne inévitablement vers l'exécutif.

    Rappel : le procureur de Paris, Rémy Heitz, a été nommé cet automne selon une procédure inhabituelle qui n'est pas de nature à renforcer l'indépendance du parquet et on ne peut s'empêcher de constater qu'il a agi suite à un courrier du Premier ministre faisant état « d'allégations » circulant sur l'origine des enregistrements – en l'occurrence, au domicile de Marie-Élodie Poitout, la commissaire de police qui dirigeait le Groupe de sécurité du Premier ministre (GSPM), ce qu'elle a formellement démenti avant de démissionner afin d' « écarter toute polémique ».

    Pas d'ordre direct, donc, mais un empressement du parquet aussi malvenu que mal argumenté juridiquement à s'enquérir des sources des journalistes alors qu'on attend de la justice qu'elle s'occupe plutôt d'enquêter sur les mis-en-examen de cette affaire.

    En réalité, c'est bien ce qu'elle fait : avant même l'arrivée de l'équipe de perquisition dans ses locaux, Mediapart avait déjà accepté de répondre favorablement à la demande de réquisition des enregistrements formulée par les magistrats qui instruisent l'affaire des violences commises par Benalla et son comparse Vincent Crase lors des manifestations du 1er mai 2018, jour où tout a commencé.

    Il est donc certain que l'affaire Benalla connaîtra au moins un nouvel épisode, ne serait-ce qu'au moment où la justice rendra ses conclusions, sans compter tous les rebondissements qui pourraient encore intervenir d'ici là. Pour ne pas perdre le fil de cette affaire aussi fameuse qu'embrouillée, déroulons-la aussi factuellement que possible depuis ses débuts.

    Un passionné de sécurité de longue date

    Benalla n'avait que 26 ans au moment des faits qui lui sont reprochés. Commençons par sa biographie. On y apprend qu'il est né en 1991 à Évreux (Eure) de parents enseignants originaires du Maroc. Il se passionne pour tout ce qui est sécurité et protection des personnalités depuis très longtemps.

    Sa première expérience se concrétise en 2006 alors qu'il est en classe de troisième : il effectue son stage d'observation auprès du Service de protection des hautes personnalités. En 2007, lycéen, il décroche un job dans la sécurité au Festival du film de Cabourg où on le voit assurer la protection rapprochée de Marion Cotillard. Remarquez son sérieux, remarquez sa main protectrice. Il a 16 ans, il arpente le monde avec les stars et ça lui plaît beaucoup :

    Du côté des études supérieures, il a une licence de droit de l'Université de Rouen (2013) et il a effectué une année de master en sécurité publique à l'université de Clermont-Ferrand (2014), mais il n'a pas continué. « C'était un étudiant quelconque » dit de lui un professeur qui l'a connu à cette époque.

    Tout en participant à des stages de gendarme réserviste sous le commandement de Sébastien Lecornu, ancien élu UMP de l'Eure et actuel ministre dans le gouvernement Philippe, Benalla rejoint le Mouvement des jeunes socialistes en 2010.

    En première ligne auprès de Hollande

    Au même moment, il contacte le responsable national du service d'ordre du PS, Éric Plumer, qui le forme à la sécurité politique puis le recrute dans son service dès 2011. C'est ainsi qu'il assure la protection de Martine Aubry lors de la primaire socialiste de 2011, puis celle de François Hollande lors de la campagne présidentielle de 2012.

    L'émission Quotidien de Yann Barthès a retrouvé de nombreuses images qui le montrent en première ligne auprès de Hollande, quand celui-ci se fait enfariner, et même le soir de son triomphe électoral à la Bastille (vidéo, 02′ 16″) « Il est partout » s'exclament les journalistes de Quotidien.

    C'est en effet l'impression qu'il donne. Il est partout, toujours devant, toujours près des puissants. Éric Plumer souligne son ambition, mais la qualifie positivement :

    « Il est très estimé par l'ensemble des dirigeants politiques parce qu'on voit sa capacité de travail et qu'on voit qu'il a envie d'y arriver. Il a envie de monter des échelons au sein d'un service d'ordre. »

    Mais d'autres responsables du PS sont moins élogieux. L'ancien ministre de l'Intérieur Daniel Vaillant dit avoir tenté d'avertir le staff de l'équipe Macron au moment de son recrutement par En marche ! :

    « C'est de source policière qu'on m'avait alerté qu'il fallait être prudent à l'égard de ce monsieur. »

    Le souvenir qu'il a laissé en Normandie n'est pas impérissable non plus. Selon l'un de ses co-équipiers au rugby :

    « C'était surtout pour s'imposer aux autres et auprès des filles. Il rêvait d'être indispensable aux stars. »

    Il n'en demeure pas moins que fin 2016, alors qu'Emmanuel Macron annonce sa candidature à la présidence de la République, Benalla se rapproche d'En Marche ! et devient directeur de la sécurité de la campagne sur recommandation d'un certain Ludovic Chaker, l'un de ces hommes de l'ombre de l'Élysée, ces « mecs out of the box » dont la Macronie raffole, comme le rapporte Ariane Chemin dans Le Monde.

    Après l'élection, Benalla est nommé chargé de mission au sein du cabinet du nouveau Président sous la direction du directeur de cabinet Patrick Strzoda et du chef de cabinet François-Xavier Lauch.

    Devant la commission d'enquête sénatoriale, ce dernier a expliqué que les missions de M. Benalla consistaient à organiser et synchroniser les déplacements nationaux du Président et les événements à l'Élysée, ainsi qu'à coordonner les deux services de sécurité. Il pouvait intervenir aussi dans l'organisation de déplacements non officiels du Président, mais aucune mission de police n'entrait dans ses attributions (vidéo, 02′ 47″) :

    Dès les premiers jours, Benalla ne peut s'empêcher de jouer de son pouvoir tout neuf et d'en agiter frénétiquement les symboles : il parvient à obtenir une arme du ministère de l'Intérieur, alors que toutes ses demandes antérieures lors de la campagne avaient été refusées, et il dispose d'une Renault Talisman de fonction équipée d'un gyrophare bleu et d'un pare-soleil « police ».

    Fidèle à Macron seul

    De plus en plus infatué par sa position auprès du chef de l'État, il sait se rendre serviable et indispensable, n'acceptant d'ordres que d'Emmanuel Macron. Lors de la soirée organisée pour remercier tous les bénévoles de la campagne, il pointe les convives qui arrivent, accepte les uns, refuse les autres, sous l'œil de gendarmes étonnés de ses initiatives. Ariane Chemin indique même que, du haut de ses 26 ans, il aurait eu l'audace de demander à Patrick Strzoda de reformuler sa lettre de mise à pied plus à sa convenance…

    Privilèges et avantages s'accumulent à ses pieds : il avait ses petites entrées à l'Assemblée nationale pour bénéficier de la salle de sport et il était sur le point de se voir octroyer un appartement de fonction pour lui et sa famille sur les 63 dont dispose l'Élysée dans un immeuble du quai Branly à Paris.

    Et voici qu'éclate « l'affaire Benalla » :

    Le 18 juillet 2018, le journal Le Monde révèle une vidéo montrant un chargé de mission de l'Élysée équipé d'un casque à visière et d'un brassard de police en train de frapper des manifestants place de la Contrescarpe le 1er mai 2018 à Paris. Il s'agit d'Alexandre Benalla. Il est entouré de policiers qui le laissent agir.

    Les diverses investigations qui se déclenchent suite à ces révélations mettent au jour d'autres vidéos de la scène. Elles nous apprennent que Benalla était en compagnie de son ami et comparse Vincent Crase, ancien gendarme de réserve employé dans le service de sécurité de LREM, que sa présence avec les forces de l'ordre était prévue – il avait reçu une invitation de la préfecture de police suite à un intérêt qu'il avait exprimé à ce sujet – mais qu'il devait se cantonner à observer les opérations de maintien de l'ordre.

    On apprend également qu'Alexandre Benalla a été sanctionné par Patrick Strzoda dès le lendemain 2 mai par une mise à pied de 15 jours et une rétrogradation assortie d'une lettre d'avertissement qui vaudrait licenciement en cas de récidive. C'est pourquoi on le voit lors de l'hommage à Simone Veil le 5 juillet ou lors de la réception des « Bleus » à l'Élysée le 16 juillet.

    Le 30 juillet, Mediapart publie deux vidéos qui impliquent Benalla et Crase dans des violences similaires à celles de la Contrescarpe, mais cette fois au Jardin des plantes. Suite à la publication par Libération d'une première vidéo peu lisible, Benalla avait d'abord nié toute implication.

    Toujours à propos des événements du 1er mai, des policiers de la Préfecture de police ont transmis à Benalla des images de vidéo-surveillance qui pouvaient être utiles à sa défense. Il s'agit d'une vidéo « du gars et de la fille en train de jeter des projectiles sur les CRS ».

    Le 20 juillet 2018, l'Élysée a annoncé avoir engagé une procédure de licenciement à l'encontre d'Alexandre Benalla. Le motif utilisé est celui de la vidéo-surveillance évoquée ci-dessus. Vincent Crase a été licencié de LREM fin juillet.

    Suite à tout cela, Alexandre Benalla a été mis en examen trois fois : pour les violences de la Contrescarpe et du Jardin des plantes (y compris port d'un brassard de police sans autorisation) et pour recel de détournement d'images issues d'un système de vidéo-protection.

    Le « gars et la fille » de la Contrescarpe interpellés violemment par Benalla et Crase ont été condamnés vendredi 8 février dernier à 500 euros d'amende pour avoir jeté des projectiles (carafe d'eau et cendrier) sur les policiers le 1er mai. Ils avaient reconnu les faits.

    Le 27 décembre 2018, Mediapart révèle que Benalla voyage avec un passeport diplomatique qui lui a été délivré par le Quai d'Orsay (affaires étrangères) le 24 mai 2018, soit après sa mise à pied. Il l'a utilisé à plusieurs reprises après son licenciement (environ 20 fois d'après Patrick Strzoda) pour se rendre à Londres, en Afrique (Tchad, notamment) et en Israël. Pourquoi un passeport diplomatique ? Un passeport de service aurait dû lui suffire.

    Pour sa défense, Benalla invoque ses activités de consulting en diplomatie et sécurité privée qui le font rencontrer les plus hauts dirigeants africains. Il présente le passeport diplomatique comme un simple outil facilitant ses déplacements. En voyage au Tchad peu après, Emmanuel Macron a tenu à faire savoir au président tchadien qu'Alexandre Benalla « n'était en aucun cas un intermédiaire officieux ou officiel » de la Présidence française.

    Les révélations de Mediapart en entraînent d'autres. Le Quai d'Orsay indique qu'il a demandé par deux fois à Benalla (juillet et septembre 2018) de restituer non plus un mais deux passeports diplomatiques. De plus, Patrick Strzoda l'accuse d'avoir produit un faux document à en-tête du chef de cabinet de l'Élysée pour obtenir un passeport de service.

    Benalla a finalement rendu ses deux passeports diplomatiques le 9 janvier 2019.

    Il a été mis en examen le 18 janvier 2019 pour usage public et sans droit d'un document justificatif d'une qualité professionnelle et il a été placé sous le statut de témoin assisté pour faux et usage de faux document administratif.

    Et nous voici arrivés aux enregistrements de Mediapart. Publiés le 31 janvier 2019, ils montrent d'abord que Crase et Benalla se sont rencontrés le 26 juillet 2018 en rupture totale du contrôle judiciaire qui leur interdisait de se contacter.

    Ils montrent ensuite que Benalla, alors qu'il travaillait encore à l'Élysée, était bien partie prenante d'un contrat de sécurité privée noué en juin 2018 par Vincent Crase (qui, lui, travaillait encore à LREM) via sa société « Mars » avec un oligarque russe passablement sulfureux et proche de Poutine du nom de Iskander Makhmudov. Benalla avait affirmé en septembre 2018 devant la commission d'enquête sénatoriale qu'il était au courant des activités de Vincent Crase mais qu'il n'y avait aucune part.

    Au ton employé par Benalla, se dégage la vive impression qu'entre Crase et lui, c'est lui le chef. Crase est inquiet et Benalla lui donne la procédure à suivre pour dissimuler des preuves afin de brouiller les pistes.

    Dans ces enregistrements, Benalla se prévaut de plus du soutien du président de la République en parlant d'un SMS qu'il aurait reçu :

    — Vincent Crase : « Donc le patron nous soutient ? »— Benalla : « Ah bah, il fait plus que nous soutenir […]. Il est comme un fou […]. Et il a dit comme ça, il a dit, il m'a dit : Tu vas les bouffer. T'es plus fort qu'eux. C'est énorme quand même. »

    L'Élysée dément l'existence de ce SMS. Il ne serait pas impossible que Benalla cherche par ce biais à rassurer Crase, dont le ton est clairement inquiet, et à maintenir la pression sur lui.

    Voici quelques extraits des enregistrements tels que reproduits dans l'émission Quotidien de Yann Barthès (vidéo, 04′ 41″).

    Concernant le « contrat russe », le parquet national financier a ouvert une enquête pour corruption.

    Benalla risque des poursuites supplémentaires pour dissimulation de preuve et mensonges devant une commission d'enquête.

    Véritable feuilleton à tiroirs, l'affaire Benalla présente de multiples autres curiosités :

    Il n'a rendu son téléphone Teorem secret-défense que six mois après son départ de l'Élysée.Lorsque la police a voulu perquisitionner son domicile d'Issy-les-Moulineaux, le coffre-fort était vide.Un troisième homme aurait été présent lors de la conversation enregistrée entre Benalla et Crase, et cet homme, impliqué dans le « contrat « russe », ne serait autre que le compagnon de Marie-Élodie Poitout, l'ex-chef du GSPM dont il est question plus haut !

    Reste maintenant à la justice à trancher tout cela.

    Chez Benalla, se dessine nettement le parcours d'un ambitieux peu scrupuleux et affabulateur, trop convaincu que sa proximité avec les puissants lui vaut impunité totale.

    Chez Macron, qui est le puissant, même histoire d'ambition, même ivresse des sommets, avec en plus la terreur de la solitude du pouvoir et la difficulté de faire confiance, d'où la propension à vouloir tout contrôler tout en se rapprochant d'individus out of the box censés lui garder les pieds sur terre et le protéger de la toute-puissance de la haute administration mais qui, par leurs ambitions propres, le détachent encore plus de la réalité.

    On attend la suite. [NDLR : elle se trouve déjà dans ces nouvelles révélations et dans celles-ci.]

    Cet article a été publié une première fois en 2019.

    Sur le web

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